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Bienveillance au travail. Les 4 accords Toltèques appliqués en entreprise.

Je connaissais cette civilisation toltèque, car j’avais eu la chance au lycée d’avoir un professeur passionné de civilisations précolombiennes. Quelques années plus tard, je participais à des stages de chamanisme maya. Et puis, au hasard de mes lectures, j’ai découvert les travaux de Don Miguel Ruiz sur le chamanisme toltèque. J’étais si fascinée que j’ai même envisagé d’aller faire des stages au Mexique. Mais, la vie en a décidé autrement.

Ce livre des 4 accords Toltèques de Don Miguel Ruiz a été pour moi-même un sujet d’étude à plusieurs étapes de ma vie. L’étape des premiers mal-être et questionnement sur la vie, vers la trentaine. À la première lecture, je prenais des notes dans la marge. C’est le premier livre sur lequel j’ai écrit. Je dessinais des panneaux « attention » et des panneaux « stop » dans la marge à chaque fois que je constatais que l’explication me correspondait. Ce n’est pas un roman. C’est un livre que l’on étudie comme une première rencontre avec soi-même. Il invite à se poser des questions sur notre posture, à découvrir notre émotionnel et ce qui nous conduit vers la souffrance émotionnelle. Plusieurs mois ou plusieurs années après, je conseille de le relire. Et parfois, au hasard de nos rencontres, nous découvrons de nouveaux supports et de nouvelles utilisations de cet enseignement.

Forte de l’expérience vécue de la souffrance au travail, je propose aujourd’hui des ateliers d’entreprise permettant à chacun de trouver de nouvelles possibilités de fonctionnement. J’adapte ces ateliers au groupe et aux activités concernées.
J’applique aussi depuis des années, ces préconisations aux collaborateurs en souffrance émotionnelle au travail qui viennent me consulter.

Livre les 4 accords toltèques

Ces accords que disent-ils ?

C’est très simple, il y a 4 accords principaux :

  •  Que votre parole soit impeccable.
  • Quoiqu’il arrive n’en faites pas une affaire personnelle.
  • Ne faites pas de supposition.
  • Faites toujours de votre mieux.

Je vais vous exposer en quelques lignes l’approche utile pour l’application de chaque accord toltèque en entreprise aujourd’hui.

1er Accord Toltèque. Que votre parole soit impeccable.

Dans toutes les croyances anciennes le verbe est créateur de réalité. Le verbe correspond ici à la vibration que l’on donne aux mots. C’est déjà tout un mode de relation à soi et de relation aux autres qui s’ouvre avec cette perspective. Pour que votre parole soit impeccable il y a, en entreprise, des principes simples à utiliser :

  • Parler quand le calme est revenu. Inutile d’envoyer à l’autre sa colère, son incompréhension, son ras-le-bol. Tous ces maux que l’on envoie en vrac, excédé ou épuisé, nous desservent et desservent notre travail ensemble. Prendre le temps de revenir au calme avant de s’exprimer.
  • Savoir dire « OUI ». Prendre l’habitude de verbaliser le « OUI », de dire ce qui est positif au quotidien, permet à chacun de connaître déjà ce qui donne satisfaction dans le fonctionnement quotidien. Votre responsable, votre collaborateur ne sont pas Devins. Ils vont gagner un temps précieux en connaissant déjà de façon claire ce qui vous convient et donne satisfaction.
  • Respect. Le respect de soi est la première étape. Parlez toujours bien de vous. Rien n’est pire que l’humour dévalorisant, la moquerie, les vannes… La seconde étape est le respect de l’autre. Vous ne savez pas ce que vos collègues ou collaborateurs traversent dans leur vie personnelle. Ils peuvent en apparence aller très bien et psychologiquement aller mal ou très mal. Ne confondez pas nourrir de la joie et du rire par des histoires drôles et dévaloriser l’autre par ce que j’appelle du comique de situation.

2ème Accord toltèque. Quoi qu’il arrive n’en faites pas une affaire personnelle.

Oui, vous l’avez compris, la même organisation, le même management ne donne pas les mêmes résultats pour chacun. Nous confondons depuis que les codes du travail ont changé, la vie personnelle et la vie professionnelle. Nous cherchons de la reconnaissance au travail quand il faut se l’accorder soi-même. La confiance en soi est devenue un vrai sujet. Il est essentiel de remettre le travail à sa juste place.

  • Le travail pour un plein temps, c’est juste 20% de votre semaine. Le monde du travail n’est pas celui de la famille. Une personne qui vous connaît au travail n’est pas forcément dans la même perception de qui vous êtes qu’une personne qui vit avec vous ou qui fait partie de votre club de sport. Pour le travail, vous avez été recruté pour un profil de poste. C’est un peu comme un rôle que l’on vous confie. Mais, ce n’est pas « l’entièreté » de qui vous êtes. C’est juste une perception de qui vous êtes par rapport à un contexte de travail et des tâches à réaliser.
  • Le travail est laïc. Vos pratiques religieuses, vos croyances personnelles ne sont pas celles de vos collègues, de vos collaborateurs. Elles concernent la vie privée. Vous n’avez pas à leur imposer, faire subir ou tenter de les convaincre. Si toutefois pour vous, c’est impossible, changez de travail, mais ce n’est pas votre employeur qui doit s’adapter ou adapter votre activité. Il est donc essentiel de bien vous être renseigné sur votre travail si vos croyances sont particulières. Je constate encore des propos sexistes même dans de grandes entreprises. Est-ce que blesser l’autre est encore un mode de supériorité ? Non, alors n’acceptez pas de vous approprier ces propos réducteurs ou méprisants.
  • Chacun est propriétaire de ses mots. Vous allez rencontrer des jours où vous parlez mal et des jours où l’on vous parle mal. C’est un peu comme dans la fable de La Fontaine. Les propos n’engagent que celui qui les écoute. Quand une discussion est négative ou envenimée, laissez-la passer. Ne vous appropriez pas les invectives de quelqu’un en colère. C’est sa colère, pas la vôtre. Entendez-le, écoutez-le, mais prenez le temps du retour au calme. Vous ne savez pas ce que la personne traverse dans sa vie, peut-être que cette colère, c’est juste sa fatigue physique et nerveuse qu’elle ne sait pas gérer. Mais, cette colère, c’est peut-être aussi un problème psychiatrique. Je dis souvent qu’il n’y a pas d’homme fort depuis qu’on a inventé la poudre. Depuis quelques années, je constate une dégradation importante de l’agressivité au travail. Ne vous mettez pas en difficulté physique.

relations conflictuelles au travail

3ème Accord Toltèque. Ne faites pas de suppositions.

Oui, le mental a tendance à « pédaler tout seul » dès que l’on manque de repos ou de confiance en soi. Plus l’imagination émotionnelle est en action, plus vous ouvrez la porte à de nombreuses souffrances émotionnelles. Vous n’êtes pas moins doué que les autres, vous êtes plus vulnérable, c’est bien différent. Vous allez changer de posture.

  • Parler pour vous-même. C’est parler de ce que vous avez constaté vous-même dans la vraie vie. Vous vous rendrez facilement compte que chacun relate sa vérité en fonction de ce qu’il a ressenti émotionnellement dans une situation et au regard de ses croyances personnelles. Par conséquent, il y a autant de vérités que de personnes différentes. De nombreuses personnes vont prétendre parler pour d’autres qui ne les ont jamais mandatés officiellement pour cela. C’est un comportement que nous avons tous à un moment ou un autre de notre évolution personnelle. J’appelle ça « le chevalier ». C’est un état de conscience qui veut aider tout le monde. L’important est de le dépasser. Commencer par s’aider soi-même.
  • Organisez-vous pour poser vos questions. Rien n’est pire que des entretiens non préparés. Si vous ne connaissez pas de façon précise vos questions, comment votre interlocuteur peut-il apporter des éléments de réponse. Acceptez que parfois il n’existe pas de réponse ; c’est pareil si votre interlocuteur vous dit qu’il va revenir vers vous avec la réponse. Demandez-lui de préciser un délai de réponse correcte bien sûr. J’ai vécu des entreprises qui font juste passer une évaluation annuelle qui a fini par s’appeler comme le support sur lequel le résultat est écrit. Tout le monde coche des cases et semble satisfait quand le document est rempli et signé par chacun. Ce « leurre » ne suffira pas à gérer des ressources humaines.

  • Acceptez de ne pas avoir un avis sur tout. Vous ne pourrez jamais connaître les mêmes éléments de décision que votre hiérarchie et vos collègues. Chacun, par ses connaissances, comprend les décisions d’entreprise différemment. Elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. Elles correspondent à une stratégie ou une absence de stratégie à appliquer.
  • Demandez ce qui est juste. Je me souviens de ces collaboratrices à qui je demandais pourquoi il y avait de telles différences de salaires dans les équipes. Quelle ne fut pas ma surprise de les entendre me répondre unanime : parce qu’elles avaient fait des enfants !!! Je tentais de leur expliquer qu’un accident de sport ou autre pouvait aussi arrêter un collaborateur plusieurs semaines. Je trouvais leur idée étrange car, à mon sens, le salaire évalue le travail effectué dans l’année passée et future. Acceptez de demander et acceptez d’entendre la réponse quelle qu’elle soit, mais prenez votre juste place.

4ème Accord Toltèque : Faites toujours de votre mieux.

Je vois tous ces collaborateurs qui se retrouvent en burn-out parce que, pour leurs croyances, faire de son mieux, c’est tout faire pour que leur responsable soit satisfait. Plus ils en font, plus on leur en demande. Ils vont jusqu’au point de rupture avec en prime la culpabilité d’avoir échoué. Et bien, ce n’est pas ça, faire de son mieux.

  • Vivre l’énergie du moment présent. Notre énergie est fluctuante dans la journée, dans la semaine. Il y a des moments où nous nous sentons au top et d’autres bien moins. Il y a pour chacun, des jours dans la semaine où tout est facile, des jours où tout le monde veut vous coller des réunions à n’en plus finir, etc.. Faire de son mieux c’est être capable de connaître son état énergétique et de s’ajuster à ce que l’on est capable de faire. Si vous êtes épuisé, ce n’est pas l’heure de grandes discussions. Prenez le temps dans ce cas de le dire et de convenir d’un rendez-vous où vous serez en forme.
  • Effectuez votre travail en premier, pas celui des autres. Je vois très souvent dans des structures en souffrance où de nombreux collaborateurs sont absents ou en arrêt maladie, des responsables qui demandent à leur(s) collaborateur(s) de tenir plusieurs postes. Un peu comme si c’était une mission de confiance. Ou, dans d’autres structures, un collaborateur à mi-temps est recruté pour remplacer un ancien collaborateur à plein temps qui avait 5 ans d’expérience. Comprenez que votre orgueil, votre ego et votre besoin de reconnaissance sont de mauvais conseillers. Si vous vous embarquez à tenir deux postes au lieu d’un, pourquoi est-ce-que ça ne serait pas permanent ? Il faut bien différencier un service ponctuel et un remplacement. Je me souviens de cette cliente en burn-out parce que sa responsable lui avait reproché devant tous ses collègues de ne pas avoir fait son job alors qu’elle avait accepté de faire, le temps des congés d’été, le remplacement de deux autres personnes. Bien sûr, c’est un exemple extrême. Si un emploi est un plein temps, c’est que la personne y travaillait à plein temps. De nombreuses actions ne peuvent pas se réduire en temps.
  • Respectez vos horaires et prenez vos RTT et vos congés. J’ai vu tant de cadres se noyer dans des horaires de travail exponentiels. Ils en oublient d’avoir des activités annexes, une vie de famille, des loisirs, des projets personnels, du temps de calme. Les horaires garantissent de garder un équilibre et une solidité personnelle qui vous permet de mieux travailler, de prendre de meilleures décisions et de mieux gérer les contacts humains. Vous l’avez constaté, quand on est en forme physiquement et psychologiquement tout est plus léger et plus facile. Les situations les plus complexes se résolvent plus facilement. C’est une fausse croyance de croire que les meilleurs collaborateurs sont ceux qui travaillent jour et nuit. Ce sont plutôt ceux qui vont vivre des burn-outs ou qui sont en dépendance affective avec l’entreprise.
  • Savoir dire « non ». Pour bon nombre de gens, c’est la culpabilité qui s’installe au moment du burn-out : « je n’ai pas su dire non, stop ». Mais, savoir dire « non », à mon sens, c’est déjà avoir su dire « oui ».J’ai vu des collaborateurs avoir tenté toutes sortes de stratégies. Ceux qui ne disent jamais « non » mais ne font pas, ceux qui disent toujours « oui » mais ne font pas non plus. Il est nécessaire d’accepter de s’écouter les uns les autres. Quand votre « oui » est devenu réel et fiable, le « non » est beaucoup plus simple puisque vous n’y mettrez plus d’affect, c’est juste du travail.

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